Aide à domicile : et si on recrutait autrement ?

Le secteur de l’aide à domicile est un secteur pourvoyeur d’emplois et une filière qui se professionnalise. Cependant, les employeurs rencontrent des difficultés à recruter et à fidéliser leurs personnels.

Face à cette problématique, l’association A.DE.L.E. travaille sur un nouveau modèle de recrutement et d’intégration en entreprise, en étroite collaboration avec trois structures d’aide à domicile : le Service d’aide à domicile du CCAS de Bègles, le groupe Aide@venir et l’association AGAPES.

Ce projet expérimental est né d’un constat établi par les professionnels du secteur et les acteurs de l’emploi : les métiers de l’aide à domicile sont assimilés comme peu attractifs et où les conditions d’exercice sont difficiles.

La co-construction d’un nouveau modèle de recrutement et d’intégration a pris forme au mois d’avril. « Après avoir formalisé le projet, nous avons organisé 4 séances de travail collectif pendant lesquelles ont été abordés les difficultés rencontrées dans les processus de recrutement et d’intégration et les besoins nécessaires du secteur. Puis, nous avons défini les axes à travailler en priorité », présente Nathalie Anquetil, chargée de mission du Service Emploi de la ville de Bègles, dont la mise en œuvre est gérée par A.DE.L.E.

Comment valoriser l’emploi dans le secteur de l’aide à domicile et susciter de l’intérêt ? Comment optimiser les processus de recrutement et d’intégration ? Comment mobiliser les demandeurs d’emploi sur ce métier ?

Pour répondre à ces différentes problématiques, le comité technique a établi un plan d’actions concrètes dont : 

• La création d’une base de données d’organismes vers lesquels il sera important de communiquer de manière différente, concernant les conditions d’exercice du métier,
• Une sensibilisation à réaliser auprès des acteurs de l’emploi,
• Une meilleure valorisation des métiers, grâce à des axes de communication cohérents et efficaces,
• La mise en place d’un processus d’intégration type dans l’objectif de fidéliser les personnes recrutées.

«  Mutualiser nos pistes de réflexions et nos expériences entre acteurs de l’emploi et structures spécialisées, est l’occasion de faire évoluer à notre échelle, cette filière en croissance, installée sur le département », conclut Nathalie Anquetil.