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12 mars 2021

La clause d’insertion : un dispositif que souhaite impulser le nouveau conseil d’administration de l’association A.DE.L.E.

L’année 2020 s’achève dans un contexte compliqué. Plus que jamais, l’association A.DE.L.E. doit continuer à répondre aux besoins qu’expriment les publics qu’elle accompagne mais aussi ceux éprouvés par les entreprises du territoire : « La proximité d’accompagnement que propose le dispositif du PLIE des Graves ou encore l’incitation exercée auprès des entreprises pour favoriser la mise en place des clauses d’insertion, sont des actions à faire perdurer et à valoriser davantage », indiquait il y a quelques semaines, Jean-Yves Grandidier, président-fondateur de VALOREM, nouvellement élu Président de l’association A.DE.L.E.

D’ailleurs, c’est VALOREM qui a été la première entreprise privée à avoir pris l’initiative de recruter des personnes en insertion sur les chantiers de ses centrales photovoltaïques, dans le cadre de la clause. « Pour rappel, ce dispositif utilise la commande publique et privée comme un levier pour l’emploi. Les entreprises mandatées réservent un volume d’heures de travail à des personnes éloignées de l’emploi », résume Elisabeth Abrivat, Responsable Projet Insertion et facilitatrice clauses d’insertion au PLIE des Graves.

En 2017, sur son marché de construction de parcs photovoltaïques en Médoc, l’entreprise VALOREM avait ainsi inclus une clause d’insertion pour la réalisation de ses chantiers. Depuis, ce dispositif est devenu un véritable réflexe pour la société productrice indépendante d’électricité : « Ce dispositif favorise l’insertion. C’est pourquoi, nous souhaitons étendre la clause à d’autres chantiers, notamment ceux consacrés à l’éolien. Depuis la mise en place de ce dispositif dans ses chantiers, VALOREM a pu employer près d’une centaine de personnes », rappelait Jean-Yves Grandidier dans un précédent article.

Nouveau Président de l’association A.DE.L.E., Jean-Yves Grandidier, lui-même chef d’entreprise, souhaite ainsi inciter les entreprises à utiliser ce dispositif qui « apporte une valeur sociale à nos métiers et à nos projets ! ». Si aujourd’hui le dispositif a atteint une vitesse de croisière, il continue d’exister et d’être un vrai réflexe pour certains donneurs d’ordre : « Que ce soit pour les bailleurs, les collectivités territoriales et d’autres opérateurs privés, la clause est généralement utilisée de manière systématique », ajoute Elisabeth Abrivat.

La clause est un véritable levier pour soutenir et favoriser l’emploi. Elle permet aux personnes engagées grâce au dispositif d’intégrer un emploi de parcours, d’une durée déterminée, mais elle peut aussi contribuer à la naissance de plus longues collaborations, comme l’exprime Elisabeth Abrivat : « Aujourd’hui, des entreprises sont prêtes à mettre en œuvre la clause. Elles sont motivées à l’idée de contribuer à une économie plus vertueuse et sociale, et c’est tout le bénéfice pour les publics éloignés de l’emploi ».

En 2020, malgré la crise sanitaire, environ 66 000 heures d’insertion ont été réalisées, contre 54 500 heures en 2019 : « Malgré les difficultés, les entreprises n’ont pas renoncé et ont prouvé que c’était possible de maintenir ce dispositif. Beaucoup de chantiers sont en cours de réalisation et le nombre d’heures d’insertion est élevé. Cela prouve que nous sommes capables de tenir le dispositif et que les entreprises sont volontaires à l’idée de soutenir l’insertion professionnelle », ajoute enfin Elisabeth Abrivat.

En cette année 2021 qui s’ouvre, les facilitateurs clause rappellent que la vigilance est de mise quant aux crises actuelles. L’expertise du PLIE des Graves dans l’ingénierie et la mise en œuvre du dispositif doit être sollicitée afin d’évaluer la pertinence et la plus-value éventuelle qui découlerait du dispositif. « Il ne faut pas oublier que derrière les heures de clause, il y a des parcours professionnels à accompagner. Ces parcours sont à soutenir. L’aspect qualitatif d’un accompagnement via la clause est primordial », rappelle Elisabeth Abrivat.

Dans ce contexte de crise, le conseil d’administration d’A.DE.L.E. a tout intérêt à inciter le tissu économique à s’approprier la clause d’insertion, comme l’espère son nouveau Président Jean-Yves Grandidier.