Close

30 septembre 2020

Mobilité : un enjeu pour la Communauté de Communes de Montesquieu.

Enjeu de la mobilité pour la CCM

« La question de la mobilité est un sujet qui est abordé tout le temps au sein de l’intercommunalité. Elle doit toujours être anticipée et réfléchie », introduit Alice-Odile Antoine-Edouard, responsable du Service Solidarités de la CCM. 

La mobilité permet l’autonomie des personnes et crée une dynamique et une mobilisation supplémentaire dans toute démarche d’insertion. Problématique importante abordée dans les accompagnements qu’elles dispensent, les référentes du PLIE des Graves situées sur la CCM travaillent cet axe dès le début de parcours : « Dès le premier accueil des participants, nous présentons tous les dispositifs de mobilité existants sur le territoire. Puis, en entretien individuel, nous évaluons de façon personnalisée, leurs besoins et leurs attentes en matière de mobilité », explique Laëtitia Goffre, référente PLIE des Graves sur la CCM.

Aujourd’hui, il existe un certain nombre de dispositifs que nous détaille Alice-Odile Antoine-Edouard : « Nous mettons à disposition un parc de 15 cyclomoteurs à la location. C’est un moyen qui fonctionne assez bien ; nous relevons d’ailleurs une forte demande.
Nous avions également mis en place un partenariat avec l’association APREVA : nous avions mis à disposition un véhicule à la location, à tarif solidaire, pour tout habitant du territoire engagé dans une démarche active d’insertion. Depuis 2019, on dénombre quatre utilisateurs du dispositif qui ont retrouvé une activité professionnelle. Ce dispositif s’apparentait à un coup de pouce ponctuel, pouvant remplacer momentanément son propre véhicule en panne. Le transport à la demande est un dispositif proposé par la Région Nouvelle-Aquitaine en partenariat avec la Communauté de Communes de Montesquieu, qui s’adresse à des publics fragilisés, n’ayant aucune autonomie de déplacement. Il agit sur tout le territoire de la CCM, tous les jours, sur réservation, et est proposé à un tarif adapté selon les revenus du bénéficiaire. Il permet de se déplacer aisément pour un entretien ou un rendez-vous de suivi de recherche d’emploi par exemple. Il a également été pensé pour relier d’autres dessertes régulières (gare, tramway). Depuis 2019, nous comptabilisons 2155 voyages réalisés sur la CCM. Si une large majorité des déplacements sont réalisés par des personnes à mobilité réduite ou des personnes âgées, 20% des utilisateurs du dispositif sont des personnes en démarche d’insertion 
».

Un nouveau dispositif de location de vélos électriques est actuellement à l’étude : « La CCM travaille au renforcement des pistes cyclables. Augmenter et favoriser la mobilité douce avec le vélo coïncide avec les enjeux de développement durable défendus par l’intercommunalité », complète Alice-Odile Antoine-Edouard.

En parallèle de ces dispositifs mis en place, le PLIE des Graves a proposé des actions en soutien à la mobilité avec l’Association En Route pour Travailler (AERT33), auto-école solidaire qui propose un accompagnement au passage du permis de conduire.

Bien qu’efficaces, ces dispositifs sont questionnés et évalués continuellement car ils sont parfois complexes à utiliser pour les publics accompagnés par le PLIE des Graves : « Il s’agit d’une problématique importante sur le territoire. Du point de vue de l’accompagnement à l’insertion professionnelle que nous effectuons, nous nous heurtons parfois à d’autres freins, ne favorisant pas l’effort ou l’envie d’aller vers la mobilité soutenue par ces dispositifs mis en place par la CCM. Nous faisons souvent le constat que les participants que nous accompagnons, issus du territoire, ont pour volonté de travailler à proximité de leur domicile. La mobilité, c’est avoir la possibilité de bouger mais aussi la volonté de bouger, d’aller loin. Des freins plus psychologiques peuvent ainsi ralentir tout effort et soutien à la mobilité », nuance Aline Franiatte, référente PLIE des Graves sur la CCM.

« Les possibilités sont nombreuses et riches sur le territoire. Mais les publics que nous accompagnons n’ont pas toujours les ressources nécessaires pour franchir le pas. Il est important de questionner et de réévaluer ces dispositifs, réfléchir à d’autres pistes. Tout comme, il est essentiel de présenter l’ensemble des acteurs présents sur le territoire agissant pour la mobilité, et de présenter les offres de services qu’ils proposent », complète Laëtitia Goffre, faisant référence à une précédente Bourse à l’Emploi organisée en 2019 qui avait mis à l’honneur l’ensemble des acteurs locaux, engagés sur le terrain de la mobilité.

L’existence des services de transport n’écarte par les représentations concernant la mobilité : « Il faut permettre aux personnes d’ouvrir leur champ des possibles. Il faut déconstruire les a priori qu’elles peuvent avoir concernant la mobilité, le fait de bouger, de s’éloigner. Il faut les motiver à se déplacer davantage pour multiplier les opportunités d’emploi ou de formation », conclut Aline Franiatte.